Dans ses premières compositions à l’eau-forte, Astrid de La Forest n’a pas tant cherché à cerner un sujet particulier — paysage, plante ou animal — dans une définition trop sévère qui ne ferait que l’immobiliser. Elle s’est efforcée en revanche de faire percevoir avec la plus grande exactitude sensible la vibration de leur passage sous le regard. La trace inscrite sur la feuille de papier relègue assez loin l’identification précise du motif : ce qui importe avant tout c’est le surgissement de la forme capable de traduire le mouvement de surprise, d’apparition à la
lumière, comme s’il s’agissait d’une image fossile remontée à la surface, d’une vérité oubliée que la main aurait soudainement retirée du limon. Dans le trait du graveur il y a avant tout le souvenir de ce tremblé…
Pages
218
Langue
Français
Date d'édition
Taille
23 x 26 cm
Éditeur
Éditions des Cendres
Poids
1200 gr