À travers ces photos, issues de voyages en solitaire dans les montagnes du
Piémont occitan, Jean Gaumy nous livre sa vision du paysage avec pour mot
d’ordre : « Ne photographier que lorsque cela brûle. Ne pas bouger, se refuser
tant qu’il n’y a aucune évidence, aucune nécessité.» C’est une quarantaine de
photographies noir et blanc, à la fois extrêmement graphiques, parfois à la
limite de l’abstraction, mais aussi extrêmement intimes. Avec un texte de
Gilles A. Tiberghien, Jean Gaumy À ses débuts, Jean Gaumy écrit et photographie
pour un journal de Rouen tout en poursuivant des études de littérature. En
1973, il rejoint l’agence Gamma, puis, quatre ans plus tard, Magnum photos. En
1975, il obtient la permission d’enquêter sur le quotidien des médecins et
patients dans un hôpital. En 1976, il est le premier photojournaliste autorisé
à pénétrer dans une prison française. De cette investigation naît un livre ;
Les Incarcérés, paru en 1983. Dans les années 1980, Jean Gaumy fait de nombreux
reportages en Afrique, en Amérique centrale et au Moyen-Orient. De 1986 à 1994,
il se rend fréquemment en Iran. Sa photographie de femmes iraniennes s’exerçant
à tirer durant la guerre Iran-Irak lui vaut la célébrité. Régulièrement
cependant Jean Gaumy revient à ses origines maritimes. À plusieurs reprises il
voyage à bord de bateaux de pêche. Il en tire deux ouvrages : Le livre des
tempêtes à bord de l’abeille Flandres et Pleine Mer, qui reçoit le prix Nadar
en 2001. À partir des années 1980, Jean Gaumy écrit et réalise des
documentaires remarqués et récompensés. Il est le premier cinéaste français à
être admis dans un sous-marin nucléaire français pour y suivre quatre mois
durant une mission classée «secret défense». Il rend compte de cette expérience
dans le film Sous-Marin, sorti en 2006 et diffusé sur les télévisions
européennes.
Pages
100
Date d'édition
juin 2010
Taille
39 x 32 cm
Éditeur
Xavier Barral
Poids
1887 gr