L’architecte contemporain est confronté à une conjoncture particulièrement critique qui transforme directement les modalités de son action : dématérialisation numérique de pans entiers des activités humaines, explosion de l’urbanisation mondiale et des mégapoles, crise environnementale planétaire.
Arnoldo Rivikin en est convaincu : la meilleure réponse architecturale à ces enjeux se trouve dans la relecture avisée de certains textes anciens qui ont fondé la discipline.
La course à l’innovation numérique, l’explosion de l’ubanisation et la crise environnementale planétaire forment une conjoncture où l’architecture ne semble plus trouver place. Et si, au contraire, sa culture millénaire regorgeait d’idées et d’outils alternatifs ? Rédécouvrons, avec Arnoldo Rivkin, un des textes canoniques de la discipline : le De ædificatoria de Leon Battista Alberti, première tentative de théorie générale et rationnelle de la conception architecturale, publié en 1485 après la mort de son auteur, à la fois ” homme caméléon ” et humaniste ” inquiet “. Parmi les concepts albertiens, la ” région “, l'” aire ” et la ” partition ” permettent de penser ensemble les échelles trop souvent disjointes de nos environnements construits : le grand territoire, le site d’implantation et le plan intérieur de l’édifice.
Examinant le devenir de ces notions à travers le temps, depuis le Grand Siècle de Louis XIV jusqu’à l’architecture moderne, l’historien en identifie des manifestations contemporaines dans certains projets de Lacaton et Vassal, de Toyo Ito ou de Rem Koolhaas. Sortie du cercle de ses seuls exégètes, la pensée d’Alberti révèle alors toute sa vitalité critique pour armer l’action de l’architecture contemporain.
Pages
262
Langue
Français
Date d'édition
janvier 2024
Taille
16.8 x 23.7 cm
Éditeur
La Villette
Poids
546 gr