Agréé en 1755 à l’Académie royale de peinture et de sculpture, acclamé pour
son art du portrait et la puissance naturaliste de ses scènes de genre, Greuze
connaît d’abord le succès, avant de quitter l’Académie, suite à la critique
acerbe de son tableau de réception, Septime Sévère (1769). Présentant
désormais ses oeuvres uniquement dans son atelier, il meurt en 1805, ruiné
et isolé.
Greuze ne cessa de travailler le thème de l’enfance et aucun artiste
n’a représenté autant de portraits d’enfant : les siens, ceux d’amis ou de
mécènes, mais aussi nombre d’enfants inconnus, avec une virtuosité
technique au service de l’émotion et de la vérité naturaliste.
Car Greuze engage une réflexion plus vaste sur la place des enfants dans
la société et l’enjeu crucial de leur éducation. En résonnance avec les
préoccupations des philosophes des Lumières (Diderot, Rousseau
ou Condorcet), le peintre invite à réfléchir sur la place de l’enfant au sein de
la famille, la responsabilite´ des parents dans son développement, l’importance
de l’éducation pour la construction de sa personnalite´, le rôle crucial de
la mère et de l’allaitement, et va jusqu’à aborder la question délicate de la perte
de l’innocence.
Greuze interroge ainsi le passage à l’âge adulte, le sentiment amoureux,
les prémices de la sexualité´ou encore le thème du consentement – d’une
saisissante actualité´aujourd’hui.
Un peintre dont l’oeuvre est à découvrir au prisme du thème singulier – mais
essentiel – de l’enfance
Pages
275
Langue
Français
Date d'édition
septembre 2025
Taille
24 x 3 cm
Éditeur
Paris-musees
Poids
2196 gr