Photographiés à l’argentique avec une pellicule ultra-sensible dans une lumière naturelle diffuse et posés sur un fond blanc, les nids de Nathalie Baetens évoquent un inventaire ” à la Bernd et Hilla Becher “.
Nathalie Baetens ” découvre ” son premier nid – celui d’un tisserin – lors d’un reportage à l’Ile Maurice en 2019. Fascinée par la virtuosité et la variété de ces constructions à la fois solides et éphémères, elle entame un travail quasi-exhaustif, proche de l’inventaire. Chaque espèce d’oiseau construit ” sa maison ” en architecte : conception, forme, dimension, structure sont d’une grande diversité. Véritable micro-habitat destiné à la survie de la future progéniture, le nid doit être fonctionnel, à la fois confortable et protecteur, pour se prémunir autant du froid et des intempéries que d’éventuels prédateurs. À l’égard de ces derniers, il peut se faire soit discret, soit dissuasif, adoptant alors une forme de bunker. À l’incroyable variété des matériaux (brindilles, herbes, feuilles, mousse, fragments de feuilles, boue séchée…) répond la complexité des techniques employées (tissage, amalgame, empilement, coutures de feuilles…). Chez certains oiseaux, le nid est également un élément de la parade nuptiale : construite par le mâle, la petite structure doit séduire la femelle qui en assurera la finition intérieure à l’aide de duvet, toile d’araignée, poils, lichens et autres substances organiques.
D’abord collectés dans diverses forêts françaises, ces petits logis ont été peu à peu complétés de nids venus du monde entier – la photographe s’est ensuite rapprochée du Museum national d’histoire naturelle afin d’avoir accès à des nids provenant d’Australie, de Colombie, d’Indonésie, de Nouvelle-Zélande, etc. Au fil des images, ces mini cabanes apparaissent comme de purs chefs-d’oeuvre, une leçon d’ingéniosité fonctionnelle dédiée à la continuité de l’espèce.
Langue
Français
Date d'édition
avril 2025
Taille
21.2 x 26.7 cm
Éditeur
Xavier Barral
Poids
590 gr