Née en 1960 à Ypres (Belgique), Edith Dekyndt vit et travaille à Bruxelles et à Berlin. À travers ses oeuvres, l’artiste propose des expériences sensorielles fondées sur l’observation minutieuse de la matière et des contextes culturels qui l’englobent. Apres des études de communication, elle entre à l’école des Beaux-Arts de Mons. De nature processuelle et conceptuelle, son approche s’intéresse aux objets, souvent ordinaires, qui composent le quotidien et à leur transformation au contact d’environnements naturels et architecturaux. Ses installations et performances intègrent des objets naturels et usinés, des photographies, des vidéos, du son et de la lumière. Chacun de ses projets s’ancre dans l’observation d’infimes détails à travers lesquels des objets et des situations d’apparence quelconque deviennent à la fois sublimes et bouleversants. Ils invitent le spectateur à prendre conscience de l’équilibre précaire des phénomènes chimiques et physiques, ainsi que de la nature transitoire et fluide du monde matériel. Ses oeuvres sont présentes dans des collections publiques et privées telles que celles du Centre Pompidou (Paris), du MoMA (New York), du Skulpturen Park de Cologne, de la Cranford Collection (Londres), du Cnap (Paris), de Pinault Collection (Paris), de la Kunsthalle de Hambourg, du Mudam (Luxembourg), de plusieurs Frac (Picardie, Lorraine, Bretagne, Pays de la Loire, Alsace, La Réunion) ou encore du M HKA (Anvers). Après Bertrand Lavier et Anri Sala, Edith Dekyndt s’empare des vitrines du Passage de la Bourse de Commerce, reproduites ici sous la forme d’un leporello. Devenues par nature l’un des dispositifs de prédilection des expositions universelles, c’est justement pour la reconfiguration du bâtiment – d’une ancienne halle à une bourse d’échanges – conduite pour celle de 1889 que les vitrines en place aujourd’hui furent installées. L’artiste puise dans cette histoire pour créer des images qui seraient «?phénomènes d’apparition, de résurgence, dans le mouvement?». Dans ce cycle, l’artiste provoque et interroge l’apparition de l’oeuvre, cette suspension entre deux natures (de l’objet à l’oeuvre d’art), le «?déjà fait?» (ready-made) et l’inachevé. À celle de nature morte, l’artiste préfère l’expression anglaise still life, action provisoirement arrêtée, ralentie, calmée, mais laissant le tableau vivant et ses composantes toujours actives. Elle se passionne pour la transformation des éléments, la variation des couleurs, les inflexions de la lumière, l’action du temps… Edith Dekyndt assemble et accroche ces objets du quotidien ou ces fragments d’objets, cassés, tombés, ramassés, récupérés, réparés.
Pages
60
Langue
Français
Date d'édition
avril 2023
Taille
18.5 x 25.5 cm
Éditeur
Dilecta
Poids
292 gr