L’oeuvre de Janine Janet est liée au Tout-Paris des années 50 et 60.
Elle réalise des sculptures d’un extraordinaire raffinement, notamment pour les maisons de couture. Dotée d’une sérieuse formation classique, elle possède une excellente maîtrise des techniques plastiques. Son enfance à l’île de La Réunion a développé un imaginaire baroque et fantasmagorique, un goût pour la nature et pour des matériaux comme la nacre, le madrépore, les coquillages, les végétaux, les écorces ou les pierres qu’elle soumet à d’étranges métamorphoses.
Ses manipulations minutieuses relèvent de l’art du tabletier, du relieur ou du rocailleur ; elle transforme ces éléments en naïades, faunes, licornes et autres féeries faites pour traverser le temps, qui enchantent le public. Les couturiers Balenciaga, Hubert de Givenchy, Pierre Balmain, Nina Ricci, lui confient leurs vitrines et leurs salons, Jean Cocteau, frappé par une certaine parenté avec son propre imaginaire, lui commande la conception des costumes, masques et sculptures de son film Le Testament d’Orphée.
Janine Janet est désormais recherchée par une clientèle célèbre, Francine Weisweiller, Paul-Louis Weiller, le prince Ali Khan, Ludmilla Tcherina, Jean Marais…, pour laquelle elle conçoit des décors de fêtes ou des décorations d’intérieurs. Elle s’intéresse aux différents domaines de l’art décoratif et crée des modèles pour la Manufacture nationale de Sèvres, Haviland, Arthus-Bertrand. En collaboration avec les décorateurs John Dévoluy ou Chapelain-Midy, elle applique au décor mural et au mobilier le procédé nouveau d’inclusion dans la résine.
Dennis Lennon lui commande des statues puis une Vénus en bronze doré pour le paquebot Queen Elizabeth 2, L’ouvrage, qui présente les superbes photos de Brassaï et de Lucien Clergue complétées par les reportages de Roland Beaufre, ainsi que les oeuvres marquantes de Janine Janet et ses projets aquarelles, retrace la carrière prolifique d’une créatrice, à un moment privilégié de la culture française.
Pages
128
Langue
Français
Date d'édition
mai 2003
Taille
26.5 x 22.5 cm
Éditeur
Norma
Poids
810 gr