Né en 1925, Jean Derval intègre l’École des arts appliqués à l’industrie en 1938. Particulièrement doué pour le dessin, il se forme au métier de graphiste, et c’est comme affichiste qu’il entame sa vie professionnelle. Mais les difficultés de l’époque et sa curiosité naturelle le poussent à diversifier son champ d’activité. Engagé par la société Christofle, il réalise des décors d’orfèvrerie mais aussi une ligne de céramiques d’usage devant être réalisées à Saint-Amand-en-Puisaye. Cette dernière expérience débouche sur une véritable passion. Dans ce sanctuaire du grès, magnifié par Carriès et son école à l’aube du XXe siècle, il découvre un univers qui le satisfait pleinement, par sa technique et ses vastes possibilités artistiques. Plus encore, la céramique laisse le créateur complètement libre de ses choix, dans une immédiateté quasi magique de réalisation.
En 1947, Jean Derval rejoint à Vallauris ses camarades d’école Robert Picault et Roger Capron, qui ont fondé l’atelier Callis. Après une collaboration difficile, il rejoint deux ans plus tard le célèbre atelier Madoura, animé par Suzanne Ramié et alors dominé par la figure magistrale de Picasso. En 1951, il fonde son propre établissement, l’atelier du Portail. Il développe là un art subtil, d’une grande virtuosité technique et artistique, voué à la pièce unique, qu’il s’agisse de céramique utilitaire, de décoration intérieure ou d’ornementation d’architecture.
Ce savoir-faire fascine Roger Capron, qui l’emploie entre 1967 et 1973 dans sa manufacture. Mais Jean Derval reprend sa liberté pour parachever une oeuvre magistrale, qui en fait l’un des meilleurs céramistes de sa génération.
Pages
192
Langue
Français
Date d'édition
juillet 2011
Taille
23 x 30.5 cm
Éditeur
Norma
Poids
1405 gr