En 2010, la station balnéaire de La Grande Motte reçoit le label Patrimoine du XXe siècle pour l’exceptionnelle qualité de son urbanisme, de son architecture et de son aménagement paysager. Il aura fallu un demi-siècle d’incompréhension, d’aveuglement et de polémique, de sarcasmes souvent, pour que soit enfin consacrée cette réalisation majeure de l’architecture du XXe siècle, qu’à l’époque on n’hésitait pas à qualifier de “Sarcelles-sur-Mer”… Ce retournement copernicien consacre le travail de spécialistes du patrimoine et d’historiens qui ont su s’extraire du débat doctrinal passionné mais stérile de l’époque et ouvrir les yeux sur une cité pensée comme une oeuvre d’art totale par Jean Balladur, qui en fut l’architecte et l’urbaniste en chef visionnaire pendant plus de deux décennies. La construction ex nihilo de La Grande Motte dans un paysage sauvage et inhospitalier entre 1964 et la fin du XXe siècle témoigne d’une fantastique aventure humaine autant que de l’invention du balnéaire moderne des Trente Glorieuses. Jean Balladur, jeune architecte, y renouvelle alors le genre de la villégiature en faisant preuve d’une formidable capacité de création. Aujourd’hui, la ville a atteint sa maturité. La végétation a poussé au-delà des espérances, faisant de La Grande Motte une véritable “ville verte”. Le succès de la station, plébiscitée par le public, ne s’est jamais démenti, consolidé au contraire depuis sa récente valorisation patrimoniale. Elle le doit à ses qualités architecturales, urbaines et paysagères, un ensemble d’une exceptionnelle dimension patrimoniale identitaire, désormais pris en compte dans son développement. Cet ouvrage retrace l’histoire de cette entreprise pharaonique et de sa réception auprès des spécialistes comme du grand public.
Pages
237
Langue
Français
Date d'édition
Taille
28.8 x 32 cm
Éditeur
Somogy éditions d'art
Poids
1346 gr