Fasciné par le reflet magique de la lumière à travers les vitraux de Chartres, qu’il découvre enfant, Max Ingrand (1908-1969) ne cesse durant près de quarante ans d’explorer les champs multiples du verre.
Matériau millénaire. sur le plan stylistique et formel. du vitrail au design, du décor à l’architecture. Dans tous ces domaines. artisanaux ou industriels. le maître verrier développe une technique remarquable. Ses décors à l’antique gravés à l’acide ou au sable en font une figure majeure de l’Art déco. Il collabore au chantier du paquebot Normandie, travaille pour les plus grands décorateurs. Jules Leleu.
Marc du Plantier. André Artus, pour des architectes comme Pierre Patout. auteur du pavillon du Collectionneur à l’Exposition internationale de 1925, ou Charles Siclis. promoteur de lieux à la mode dans le paris des Années folles. Au sortir de la guerre, l’usage du verre gravé se vulgarise. les matériaux composites apparaissent_ Max Ingrand revient mi Travail du vitrail. Sou u’uvre dans ce domaine. d’un expressionnisme inspiré de l’imagerie moyenâgeuse.
Est l’une des plus prolifiques élu siècle. en France. où il intervient sur des édifices majeurs de l’art gothique. mais aussi en Allemagne. aux Etats-Unis, au Canada, au Brésil. Après avoir exploité les jeux de la lumière naturelle. son interrogation se porte sur le luminaire. Faisant du verre la matière même de la lumière, il dessine des lampes et des appliques incandescentes. dalles polies et abrasée. blocs de pâte de verre taillée au burin.
Lue démarche qui conduit ce tenant du classicisme français au design où son nom s’inscrit aux côtés (le ceux de Serge Mouille et de Gin() Sarfatti. Certains de ses luminaires sont. cinquante ans après leur création. devenus des classiques. comme la lampe de table en opaline blanche de 1951. Durant treize ans. il assure la direction artistique de Fontana Arte créée par l’architecte Gio Ponti. Fondateur de la société Verre Lumière à la fin de sa vie, il favorise l’émergence (l’une nouvelle génération de designers et expérimente les technologies les plus avancées en matière d’éclairage qu’il mettra au service du verre industriel chez Saint-Cubain et surtout d’une architecture qu’il veut transparente.
Cet ouvrage de l’historien d’art Pierre-Emmanuel Martin-Vivier révèle, à travers documents d’archives et photographies contemporaines réunis par la galerie Jacques Lacoste, la richesse et la diversité d’une ouvre que le cloisonnement des disciplines artistiques. les querelles entre tenants de la tradition et de la modernité ont jusque-là empêché de considérer dans son intégralité.
Langue
Français
Date d'édition
septembre 2009
Taille
23.7 x 31.2 cm
Éditeur
Norma
Poids
1755 gr