Avant de devenir photographe, Todd Webb a été chercheur d’or, garde forestier, courtier en bourse, marin et facturier chez Chrysler. Il a emporté toute cette histoire avec lui lorsqu’il s’est installé à New York en 1945 et a passé les quatre années suivantes à réaliser des photographies époustouflantes de l’architecture et des personnages hauts en couleur de la ville. Son travail est alors salué par les plus grands noms de la photographie – Alfred Stieglitz, Roy Stryker, Edward Steichen, entre autres – sans que cela ne se traduise jamais par une reconnaissance publique ou une stabilité financière. Webb pensa donc à tenter sa chance à Paris. Au début de l’année 1949, il prend la mer. Très vite, il sillonne les rues de Paris pour réaliser des images documentaires réfléchies et superbement composées avec son appareil 8 x 10. Webb est tombé amoureux du Paris de l’après-guerre : il aime l’intimité de la ville, ses petites rues et ses passages cachés, les colporteurs avec leurs charrettes, les commerçants. Il aime les enseignes peintes à la main sur les façades décrépies des immeubles. Il aime marcher dans les mêmes rues qu’Eugène Atget un demi-siècle plus tôt. Et surtout, il aime la lumière. Webb réalise certaines des photographies les plus mémorables de sa carrière et s’amuse. Il fréquente les grands photographes vivant à Paris – Robert Doisneau, Louis Stettner et Brassai – et devient l’homme à visiter pour les photographes en mission aux États-Unis, comme Robert Frank, Gordon Parks et John Vachon. Les photos de ce livre ne nous montrent pas seulement à quoi ressemblait Paris il y a 75 ans, elles révèlent aussi quelque chose de la vie intérieure du photographe.
Pages
136
Langue
Anglais
Date d'édition
août 2025
Taille
24.2 x 26.7 cm
Éditeur
Damiani
Poids
836 gr