En 1145, les états latins d’Orient fondés par la croisade viennent d’être éprouvés par la perte d’Edesse quand ils apprennent, de source vraisemblablement chrétienne la victoire remportée par un roi chrétien, le Prêtre Jean, sur un sultan musulman d’Asie centrale.
Moins de quatre-vingts ans plus tard, c’est également un texte émanant des chrétiens orientaux qui leur annonce l’arrivée des Mongols, présentés à nouveau comme les sujets d’un roi chrétien, David, animé du désir de leur porter secours. Lorsque la présence mongole se précise aux confins de la Perse et de l’Arménie, s’ouvre une période où l’on recherche informations et contacts; les ambassadeurs envoyés par le pape Innocent IV rapportent des données sur les envahisseurs et le monde où ils se situent: orales chez André de Longjumeau, elles prennent chez Simon de Saint-Quentin la forme d’une “Histoire des Tartares” beaucoup plus complète, qui a trouvé place dans l’encyclopédie de Vincent de Beauvais à côté d’une lettre écrite de Samarkand par le connétable arménien Smbat.
Les Mongols écrivent à Saint Louis au moment de sa croisade: ce sont leur conseiller, le moine Siméon, le gouverneur de Perse Eljigideï, puis le khan Hülegü lui-même qui, en 1262, offre son alliance militaire au roi de France, alliance qui se maintiendra pendant un demi-siècle. Tout ceci se situe au moment où va s’ouvrir ce monde oriental resté longtemps inconnu. Les missionnaires, dont l’un, David d’Ashby, avait décrit les moeurs des Tartares, et les marchands vont désormais s’aventurer sur ces routes nouvelles, ouvrant ainsi l’ère des grandes découvertes.
Pages
216
Language
French
Publishing date
March 2005
Size
14 x 21 cm
Editor
Brepols
Weight
312 gr