Au cours des années 1930, Charlotte Perriand joint à son activité d’architecte (elle collaborera plusieurs années avec Le Corbusier), de designer et d’urbaniste, celle de photographe, à laquelle elle consacre une part importante de son travail de création. En 1927 elle fait ses premiers pas dans ce domaine qu’elle abandonne en 1940 lorsque la Seconde Guerre mondiale détruit tout espoir en un monde meilleur. Au lendemain de la crise de 1929, les photographies de Charlotte Perriand reflètent magnifiquement le regard nouveau posé sur le monde et la « course vers la nature » qui marqueront les arts plastiques en les renouvelant de manière radicale. À partir de 1933, avec Pierre Jeanneret et Fernand Léger, elle se lance dansune véritable aventure conceptuelle qui prend prétexte d’objets trouvés par hasard dans la nature et qui ont été modelés par le temps : galets, pavés, morceaux de bois rongés par la mer. Pour Charlotte Perriand, la photographie est le « laboratoire secret » de ses recherches plastiques et philosophiques ; elle est une « machine » pour penser. Son oeuvre photographique, expression des principaux thèmes et des grandes questions qui préoccupent l’homme moderne, s’inscrit dans un vaste mouvement des avant-gardes où peintres, architectes et photographes, parfois confondus les uns avec les autres, travaillent côte à côte dans une communauté spirituelle où chaque mode d’expression s’enrichit du regard des autres.
Pages
367
Language
French
Publishing date
March 2011
Size
25 x 29.2 cm
Editor
Cinq Continents
Weight
2564 gr