À partir de 1850, en France, le contexte de prospérité économique est propice au développement d’un nouveau concept qui jette les bases du commerce moderne et de la société de consommation : les grands magasins. À leur tête, de grands entrepreneurs comme Aristide Boucicaut, Jules Jaluzot ou le couple Cognacq-Jay, profitant des transformations urbaines de la capitale, bâtissent de larges empires grâce à de nouvelles techniques commerciales – l’invention des soldes ou la vente par correspondance – qui leur permettent de fidéliser les clients mais aussi les employés. Les vitrines, savamment élaborées, font rêver les passants et les invitent à venir découvrir une profusion d’articles : vêtements, gants, chapeaux, lingerie, cols, souliers, sacs à main, éventails, boutons, dentelles… Décrits par Zola dans Au bonheur des dames, ces enseignes transforment la figure de la femme bourgeoise qui, en tant que principale cliente, devient leur cible publicitaire, bientôt suivie par l’enfant avec l’apparition des premiers rayons dédiés aux jouets. Ces temples du shopping déploient ingénieusement leur offre et éditent également du mobilier dessiné par des artistes décorateurs contemporains comme Maurice Dufrêne. Les ateliers Pomone pour Au Bon Marché, Studium pour les Grands magasins du Louvre, Primavera pour le Printemps et La Maîtrise pour les Galeries Lafayette connaissent leur apogée lorsqu’ils sont présentés à l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925. À travers neuf essais thématiques, cet ouvrage retrace les circonstances de la naissance des grands magasins parisiens. Il s’appuie sur une riche iconographie mettant en valeur aussi bien le vaste panel de marchandises proposé alors, des accessoires de mode aux vêtements en passant par les jouets et les objets de décoration, que des documents d’époque – publicités, catalogues de ventes et photographies.
Language
French
Publishing date
April 2024
Size
19.1 x 25 cm
Editor
Les Arts Décoratifs
Weight
644 gr